Nous étions saturés des amitiés parisiennes où on fait peu de choses vraies ensemble. Alors nous sommes mis en colocation avec des sans-abri.
C’est là que j’ai rencontré Jacqueline qui avait perdu toute sa famille dans le génocide du Rwanda.
Elle a été notre témoin de mariage. Pour moi ça a été une révélation : on peut nouer des liens d’amitié avec des gens qui n’avaient rien à voir avec nous.
Je ne pouvais pas lui parler de mon boulot parce qu’elle était à des années lumières de là, mais on avait des tempéraments qui fonctionnaient bien : son humour, son énergie, elle s’intéressait à mes projets sans aucune jalousie. Elle avait une confiance en l’avenir incroyable !
On a noué des relations d’amitié vraies et gratuites avec des personnalités décapantes.
On se rend compte à quel point ça peut être riche à la fois pour les enfants et pour les personnes qui ont connu la galère.
La maison a ouvert début janvier et Lazare cherche encore des familles responsables pour septembre à Bordeaux, Marseille, ou Vaumoise. N’hésitez pas à postuler, ça décape !
Marine et Foucauld, famille responsable de la maison de Rennes.
Plusieurs de nos amis parisiens nous ont rejoints par la suite en colocation avec des sans-abri.
Les liens ont alors pris une autre dimension entre nous. C’est devenu un projet commun, des vacances… Il n’y avait plus vraiment de frontière entre notre vie perso et ce qui pour nous était devenu plus qu’un engagement.On partait tous ensemble en vacances, en camp vélo.
Après notre mariage, ça a été une évidence de vouloir continuer en famille en arrivant à Rennes.
On a vu qu’il y avait une maison Association LAZARE avec des colocations entre sans abri et jeunes actifs qui allait s’ouvrir et qu’ils cherchaient une famille
On a contacté Lazare avant même d’être sûrs d’aller à Rennes.
On voulait vivre ça avec nos enfants, leur faire découvrir cette richesse des personnes très différentes dès le plus jeune âge, parce que nous on avait découvert ça tard.